Interview de Harry Potter

 

Harry Potter, que j'ai eu un mal fou à réussir à joindre, a cordialement accepté de me recevoir dans son bureau de directeur des Aurors, pour une interview que j'espérais enrichissante. C'est autour du traditionnel thé que nous abordons cet entretien.

 

Bryan Scrymshank :Bonjour Harry. Et merci de me recevoir dans ton bureau.

 

Harry Potter :Je ne peux pas dire que ce soit avec grand plaisir que j'ai accepté ton interview, Bryan, mais la Gazette du Sorcier, malgré ses tristes positions, reste, hélas, un journal incontournable et autant dire que tu en es un digne représentant.

 

BS :OK. Tu veux régler tes comptes avec moi, Harry, ou pouvons-nous parler de ce pour quoi je suis venu ?

 

HP (soupirant) :Je t'écoute.

 

BS :Tu es maintenant le directeur du bureau des Aurors. Le Ministre de la Magie, Kingsley Shacklebolt, t'a-t-il nommé à ce poste pour tes compétences ou est-ce un geste d'affection de sa part ?

 

HP (serrant les poings, les dents et peut-être aussi autre chose...) : Tout le monde n'a pas un oncle bien placé, Bryan, contrairement à toi.J'ai fait mes preuves en commençant au bas de l'échelle et, au fil des années, j'ai gravi les échelons pour occuper le poste actuel. Si j'avais été nul, Shacklebolt ne m'y aurait pas nommé.

 

BS : As-tu l'ambition de changer le mode de fonctionnement du bureau des Aurors ?

 

HP :J'ai effectivement quelques projets de restructuration ainsi quel'ambition de revoir le mode de recrutement des Aurors.

 

BS :II ne sera plus nécessaire d'avoir les BUSE et les ASPIC, jusque-là indispensables ?

 

HP :Si c'est pour moi que tu parles, Bryan, tu te fais une fausse idée. Je te rappelle que j'ai assez bien réussi mes BUSE, et si je n'ai pas passé mes ASPIC, c'est que je pensais qu'il valait mieux affronter le Seigneur des Ténèbres que de m'enfermer dans les chiottes.

 

BS :Tu peux m'en dire plus ?

 

HP :Tu le sais mieux que moi, tu l'as écrit dans ton livre.

 

BS :Non, mais au sujet du futur mode de recrutement des Aurors ?

 

HP :Ah... Oui, eh bien, je compte privilégier la personnalité des futurs candidats avant de tenir compte de leurs diplômes. Certes, de bons résultats dans différentes matières resteront obligatoires,mais un prétendant devra avant tout faire preuve de loyauté, d'honnêteté, de civisme et savoir garder son sang-froid dans les situations les plus dangereuses qu'il aura à affronter, que ce soit pour lui ou pour tous les citoyens dont il se doit d'être le protecteur.

 

BS :Trouves-tu le temps d'avoir une vie de famille, avec tes horaires ?

 

HP :Je pense que tes lecteurs savent que, inversement à toi, je suis marié et j'ai trois enfants. Je les aime et leur consacre le temps nécessaire pour assurer leur bien-être et programmer des loisirs.

 

BS :Tes livres, que tu as publiés sous le pseudonyme de J. K. Rowling, sont accessibles aux moldus. Est-ce un choix de ta part, ou n'as-tu pas réussi à contrôler leur diffusion ?

 

HP :Premièrement, Bryan, je n'ai rien écrit du tout et cette J. K.Rowling existe bel et bien. Deuxièmement, si les moldus ont pu les lire, ils les considèrent comme des livres pour enfants, et ce n'est pas plus mal. Troisièmement, je ne sais pas comment J. K.Rowling a pu obtenir toutes ces informations, mais tu devrais faire ton travail en allant le lui demander. Et enfin, quatrième et dernièrement, s'il y a quelque chose que je risque de ne pas contrôler, c'est mon pied qui va partir tout seul si tu continues tes insinuations sans fondement.

 

BS :Donc ce n'est pas toi qui as écrit ces livres ?

 

HP :Si je les avais écrits, tu aurais eu droit à plusieurs chapitres,rien que pour toi. Le célèbre sorcier, ce ne serait pas moi, ce serait toi. Maintenant, si tu veux bien me laisser travailler...

 

BS :Merci pour le thé, Harry.

 

HP :Je l'ai préparé avec amour, sachant que tu venais. Il vient tout droit de la boutique Weasley, Farces pour sorciers facétieux. George Weasley est un inventeur de génie, tu devrais l'interviewer. Réussir à faire du thé uniquement à base de potions diurétiques...

 

Je quitte précipitamment le bureau du directeur des Aurors, me promettant de rendre rapidement visite à ce George Weasley.